Hans Adolf Krebs est né le 25 août 1900 à Hildesheim en Allemagne. C’est dans cette ville située près de Hanovre en Basse-Saxe qu’il a grandi avant de partir étudier la médecine en 1918 à l’Université de Göttingen puis celles de Fribourg-en-Brisgau et de Berlin.
Hans Krebs obtient son diplôme de médecine en 1925 à l’Université de Hambourg. De retour à Berlin, il se met à étudier la chimie. En 1926, il travaille avec le professeur Otto Heinrich Warburg qui obtiendra le Prix Nobel de médecine en 1931.
En 1930, Hans Krebs rejoint l’hôpital municipal d’Altona à Hambourg puis l’Ecole de biochimie de Cambridge en Angleterre en 1933. De confession juive, son exil outre-Manche lui permet de fuir l’Allemagne nazie.
Hans Krebs, médecin et biochimiste
Hans Krebs est ensuite nommé professeur en pharmacologie à l’Université de Sheffield et devient responsable du département de biochimie en 1938. Nommé plus tard professeur de biochimie à l’Université d’Oxford, il dirige alors l’unité de recherches consacrée au métabolisme cellulaire.
Les travaux de cette équipe portent notamment sur la synthèse de l’urée chez les mammifères, le mécanisme d’oxydation des denrées alimentaires et la respiration cellulaire. En 1932, il décrit le cycle métabolique de l’urée localisé dans le foie.
C’est finalement en 1937 qu’il publie ses recherches sur les processus chimiques complexes qui fournissent de l’énergie aux organismes vivants. Il décrit alors le cycle de l’acide citrique qui prendra le nom de cycle de Krebs. Il s’agit de l’un des processus les plus fondamentaux de la vie : la conversion des aliments en énergie dans la cellule.
Prix Nobel de médecine en 1953
Grâce à ses travaux sur le cycle de Krebs, Hans Krebs reçoit le Prix Nobel de Médecine en 1953.
Anobli en 1958, il est titulaire de diplômes honorifiques des universités de Chicago, Fribourg-en-Brisgau, Glasgow, Jérusalem, Leicester, Londres, Paris et de Sheffield.
Père de trois enfants, il s’est éteint le 22 novembre 1981 à Oxford en Angleterre.
Une médaille vendue aux enchères
Le 14 juillet 2015, sa médaille de Prix Nobel a été vendue plus de 380.000 euros lors d’une vente aux enchères organisée à Londres par Sotheby. Elle avait été estimée entre 350.000 et 500.000 euros.
Selon le souhait de la famille, les profits de cette vente ont été confiés à la Sir Hans Krebs Trust. Cette organisation contribue à la formation des étudiants en sciences biomédicales en leur attribuant des subventions. Cette aide pécuniaire réservée aux scientifiques réfugiés participe au financement de leurs études à l’instar d’un prêt étudiant ou d’une bourse universitaire.
Et conservée au Royaume-Uni
Juif allemand réfugié en Grande-Bretagne en 1933 pour échapper à la montée du nazisme, Hans Krebs est considéré comme l’un des plus grands scientifiques britanniques du 20ème siècle.
Mais en 2016, peu après la vente aux enchères, la médaille du Prix Nobel faillit quitter le Royaume-Uni. Ed Vaizey, le ministre de la culture du pays de l’époque s’y est opposé, une grande partie de la recherche de Hans Krebs ayant été menée en Grande-Bretagne.
La licence d’exportation de la médaille a alors été suspendue en attendant qu’un acheteur britannique se manifeste pour acheter la médaille au prix demandé (275.000 £ plus la TVA de 10.000 £).
Selon Ed Vaizey, “Sir Hans Krebs a eu un impact inestimable sur la science britannique”. “Cette médaille du Prix Nobel représente non seulement sa recherche scientifique, mais également la contribution importante que les réfugiés ont fait à la Grande-Bretagne après la guerre.”
En imposant une interdiction temporaire d’exportation, le ministre souhaitait “sauver la médaille du Prix Nobel de la nation”.